Le protocole OSPF (Open Shortest Path First) a été développé suite au
besoin de la communauté Internet d'utiliser un protocole intérieur IGP
(Internal Gateway Protocol) dans la pile des protocoles TCP/IP,
non-propriétaire et hautement fonctionnel. Les discussions sur la
création d'un IGP commun et inter-opérable pour l'Internet commença en
1988 et ne fut pas formalisé avant 1991.
OSPF est un protocole de couche 3, annoncé dans dans paquet IP avec le numéro de protocole 89. Il n'utilise pas TCP pour la fiabilité qu'il assure par des mécanismes propres.
1.1. Comparatif fonctionnel des protocoles RIP et OSPF
La croissance rapide et l'expansion des réseaux a poussé RIP à ses limites. RIP comporte certaines restrictions qui peuvent causer des problèmes dans les réseaux larges :-
RIP a une limite de 15 sauts. Un réseau qui comporte plus de 15 sauts (15 routeurs) est considéré comme inaccessible.
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RIP ne supporte pas les masques à longueur variable (VLSM : Variable Length Subnet Mask).
Compte tenu du manque d'adresses IP et de sa flexibilité, le VLSM
comporte des avantages considérables dans les plans d'adressage.
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L'envoi périodique de l'entièreté des tables de routage en diffusion (broadcast) consomme une grande quantité de bande passante. Il s'agit d'un véritable problème dans les réseaux larges et spécifiquement sur les liaisons lentes et les nuages WAN.
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RIP converge plus lentement qu'OSPF. Dans les très grands réseaux, la convergence doit être rapide.
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RIP ne prend pas en compte les paramètres de délai et de coût.
Les décisions de routage sont uniquement basées sur le nombre de sauts
quelque soit la bande passante ou les délais des lignes .
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Les réseaux RIP sont des réseaux plats. Il ny a pas de concept d'area (zone) ou de boundarie (frontière). Avec l'introduction du routage classless et l'utilisation intelligente de l'agrégation et de la summurization des routes, les réseaux RIP ont moins de succès.
Certaines améliorations ont été introduites dans une version nouvelle de RIP appelée RIP2. RIP2 supporte le VLSM, permet l'authentification et les mises à jour de routage multicast. Toutefois, ces améliorations restent faibles car RIP2 est encore limité par le nombre de sauts et une convergence lente qui conviennent mal aux réseaux étendus.
Voici les caractéristiques comparatives d'OSPF :
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Il n'y a pas de limite du nombre de sauts. OSPF
étant un protocole de routage à état de lien, chaque routeur possède une
connaissance complète des réseaux au sein d'une zone (area). Aussi, le danger de boucles de routage n'étant a priori plus présent, la limite du nombre de sauts n'est plus nécessaire.
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L'utilisation intelligente du VLSM améliore les plans d'adressage (allocations d'adresses IP). Il supporte aussi l'agrégation et la summarization de routes.
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Il utilise IP multicast pour envoyer ses mises à jour d'état de lien.
Cette méthode prend moins de ressources aux routeurs qui nécoutent pas
de paquets OSPF. Aussi, ces mises à jour sont envoyées uniquement lors
d'un changement de topologie. On économise de manière évidente la bande
passante. Les mises à jour sont seulement incrémentielles.
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OSPF a une meilleure convergence que RIP parce que
les changements de routage sont propagés instantanément et non
périodiquement de manière incrémentielle grâce aux relations de
voisinage entretenues.
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OSPF est meilleur pour la répartition de charge (load balancing).
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Le choix du meilleur chemin est basé sur le coût (la bande passante inversée). Cette métrique peut être définie manuellement sur les interfaces.
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OSPF permet une définition logique des réseaux où les routeurs peuvent être répartis en zones (area).
Cela évitera une explosion de mises à jour d'états de lien sur
l'ensemble du réseau. On peut également ainsi fournir un mécanisme
d'agrégation des routes et stopper la propagation inutile des
informations de sous-réseaux existants.
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Il permet l'authentification de routage par l'utilisation de différentes méthodes d'identification avec mots de passe.
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Il permet le transfert et l'étiquetage des routes extérieures injectées dans un Système Autonome (AS) pour permettre de les maintenir par des EGPs comme BGP.
1.2. Les éléments clés d'OSPF.
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Les routeurs OSPF entretiennent une relation orientée connexion avec
les routeurs d'un même segment physique. Dans la terminologie OSPF, on
parlera d'adjacency, en français, d'adjacence ou de contiguïté.
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Au lieu d'envoyer des mises à jour entière lors d'un changement topologique, OSPF envoie des mises à jour incrémentielles.
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OSPF nest pas limité par une segmentation dépendante de l'adressage IP ou des sous-réseaux, il utilise la notion d'area pour désigner un groupe de routeurs.
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OSPF supporte entièrement les possibilités du VLSM et de la summarization manuelle des routes.
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Grâce à la possibilité de donner des rôles particuliers aux routeurs, la communication inter-routeurs est efficace.
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Bien qu'OSPF permette une communication inter-area, il reste un protocole de routage intérieur (IGP).
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